La société et la population active canadiennes vieillissent, et cette tendance ne risque pas de s’inverser dans un avenir prévisible. Le taux de fécondité national a atteint un nouveau plancher de 1,33 enfant par femme en 2022, a indiqué Statistique Canada en janvier. Et bien que les taux d’immigration record compensent en partie ce déficit, le pays semble frôler les limites pratiques dans ce domaine également. L’avenir du Canada s’annonce donc de plus en plus sombre.
Pour les régimes de retraite et d’avantages sociaux, envisager la transition vers une population plus âgée est plus qu’un exercice théorique. L’évolution démographique a une incidence sur les coûts actuels et futurs, ce qui nous oblige à revoir la conception et le financement des régimes. Nous pouvons prévoir certains des impacts en projetant les données démographiques des membres du régime dans le futur. Nous pouvons également définir les mesures à prendre dès aujourd’hui pour assurer la viabilité des régimes.
Selon les dernières estimations, les dépenses totales en soins de santé au Canada ont atteint 331 M$ en 2022, soit 8 536 $ par habitant et 12,2 % du produit intérieur brut (PIB). Bien que la pandémie de COVID-19 ait contribué à un pic des dépenses en santé au cours des dernières années, tous ces chiffres avaient déjà tendance à augmenter depuis le milieu des années 1970, et ce, à un rythme largement plus élevé que le taux d’inflation. Entre 2015 et 2019, les dépenses en santé au Canada ont augmenté à un taux annuel moyen de 4 % par an, soit environ le double du taux d’augmentation de l’indice des prix à la consommation global.
Avant la pandémie, le Conference Board du Canada prévoyait que les dépenses en santé atteindraient 5,4 % par an entre 2019-20 et 2030-31. La majeure partie de cette augmentation, soit 46 %, serait due à l’inflation. Mais 37 % des hausses de coûts seraient dues à des facteurs démographiques, dont le vieillissement (19 %) et la croissance de la population (18 %). Enfin, 17 % de la hausse des coûts serait imputable aux nouvelles technologies et aux nouveaux traitements, qui ont tendance à être coûteux. Par exemple, 12 des 16 nouveaux traitements contre le cancer introduits en 2020 représentent un coût annuel de plus de 100 000 $ par personne.
Tous ces éléments auront des effets très concrets, non seulement sur les soins publics financés par les contribuables, mais aussi sur les régimes d’avantages sociaux des travailleurs et des retraités. Les coûts des soins par personne augmentent de manière exponentielle après 75 ans, et les personnes de plus de 65 ans représentent déjà près de la moitié (48 %) des coûts totaux en matière de santé. Le principal poste budgétaire de cette facture est celui des médicaments, qui représentent généralement plus des deux tiers des dépenses en soins de santé. Curieusement, la part des médicaments dans les dépenses totales du régime diminue à mesure que les personnes assurées vieillissent, les coûts hospitaliers, institutionnels et autres dépassant le coût des médicaments par personne chez les personnes âgées.
Notre recours aux services en matière de soins de santé couverts par des régimes privés évolue également au cours de notre vie. Les familles qui ont des enfants font largement appel aux soins dentaires, par exemple. Les assurés dans la trentaine et la quarantaine s’appuient davantage sur les services paramédicaux. À un âge plus avancé, ce sont les médicaments et les fournitures médicales qui sont au premier plan.
Le système public de soins de santé continue de se tailler la part du lion dans l’augmentation des coûts de santé. Toutefois, dans ses efforts de gestion des coûts, le système public exercera une pression croissante sur les individus et les régimes d’assurance privés. Les nouvelles thérapies, bien que souvent fort bénéfiques, entraîneront de nouvelles augmentations des coûts. Entre-temps, l’assurance maladie individuelle pour les personnes âgées devient de plus en plus coûteuse, tandis que la couverture se détériore. Les régimes d’assurance collective sont donc particulièrement bien placés pour combler les lacunes et créer une valeur significative pour leurs retraités. Grâce à leur taille, ces régimes peuvent :
- créer des solutions sur mesure en matière d’avantages sociaux;
- mieux gérer les coûts et stabiliser les primes;
- tirer profit de la connaissance qu’ont les promoteurs du régime des besoins de leur base de retraités;
- faciliter le maintien du lien entre le promoteur et ses membres.
Bien entendu, chaque promoteur de régime adopte une approche différente en ce qui concerne les avantages accordés aux membres retraités. Certains n’offrent rien en matière de santé, d’autres subventionnent les avantages, alors que d’autres prennent un arrangement collectif avec un assureur. Votre choix dépendra de la situation de votre régime, à savoir le nombre de retraités à gérer, de votre philosophie à l’égard des membres retraités, de votre capacité à subventionner une couverture santé étendue et de la manière dont les autres employeurs et syndicats de votre secteur d’activité abordent généralement la question des avantages sociaux accordés aux retraités.
PBI Conseillers en actuariat peut vous aider à y voir clair. Nous pouvons vous offrir une analyse comparative avec vos pairs qui vous permettra de vous situer par rapport à la façon dont ils gèrent les avantages sociaux des retraités. Nous pouvons effectuer une modélisation démographique de votre personnel afin d’anticiper les besoins futurs. Nous pouvons vous conseiller sur la conception d’un régime qui permettra d’équilibrer vos besoins et ceux de vos membres retraités. Nous pouvons travailler avec les prestataires de soins pour mettre en place la couverture. Nous pouvons suivre l’utilisation du régime et l’expérience des participants afin de nous assurer que le régime est à la hauteur de ses promesses et qu’il s’adapte bien aux besoins émergents.
Pour nous, il s’agit de prendre soin de l’avenir, aujourd’hui.